De Philippe Stark à Jean-Michel Wilmotte, Henri Malvaux a formé tout une génération de designers et d´architectes d´interieur. Cela ne l´a pas empêché de peindre.
Henri Malvaux
(27 avril 1908, Beauzée-sur-Aire, en Lorraine / 2 juillet 1994, Paris)
Henri Malvaux résida à Mâcon, à Bourges, puis se fixa à Paris. Il alla d’abord chercher l’inspiration sur les côtes de la Mer du Nord et de la Manche, ainsi que dans la montagne Suisse.
C’est Jean Giono quilui fit découvrir la Provence dans les années 50. Conquis par Suzette, entre Malaucène et Beaumes de Venise, Il y aménagea son atelier face au Mont Ventoux et aux Dentelles de Montmirail.
Une de ces dernières réalisations fut, pour un ouvrage de bibliophilie, une suite de douze sérigraphies avec en contrepoint douze textes d’Henri Bosco présentés dans un coffret.
Il se situait lui-même dans le courant des peintres de « la réalité poétique » (R.Legueult, R.Oudot, …).
Il exposa dans de nombreuse galeries à Paris et en province : quinze de ses oeuvres sont acquises par l’état et la ville de Paris, tandis que d’autres figurent dans les collections du Musée Matisse au Cateau-Cambresis – où Matisse lui-même en opéra le choix – du Musée de Cambrai, du Musée d’Art Moderne de Paris, du Conseil Economique de l’Europe, de l’Ambassade de France à Athènes, de la Préfecture de Bourges et de celle d’Angers.
Il réalisa des décorations murales pour le paquebot Ile de France, pour l’internat de jeunes filles de Bourges, des décorations murales céramiques pour un centre commercial de Bourges et une école primaire de Firminy, où il créa également une porte monumentale en tôle d’acier émaillée.
En 1952 il fut menbre du comité de l’Exposition des Artisans d’Art au Musée Galliera à Paris.
En 1953, membre du jury du Prix de Rome de peinture.
Il fut connu et estimé de nombreux pays étrangers. Passionné de cinéma, il réalisa entièrement plusieurs films : « Le vitrail, image de lumière » tourné dans la cathédrale de Bourges fut ainsi primé au festival de Karlo-Vivary en Tchécoslovaquie.
En France, sacrifiant le côté « commercial » de son art, il se voua, au cours d’une longue carrière d’enseignant, à la transmission de ses connaissance artistiques et de ses moyens d »expression originaux.
Directeur de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts et des Arts Appliqués de Bourges de 1943 à 1973, il fut chargé par l’Union Centrale des Arts Décoratifs de transformer l’Ecole Camondo dont il fit le principal centre d’architecture intérieure et de design d’environnement à Paris de 1962 à 1983.
Chevalier de la Légion d'Honneur en 1951
Commandeur des Palmes Académiques en 1957
Chevalier des Arts et Lettres en 1960, Officier en 1965
Officier du Mérite National en 1982